Le cardiofréquencemètre du cheval de course est un allié de taille en matière d’entraînement sportif puisqu’il permet d’acquérir le rythme cardiaque à la seconde près. Devenu incontournable dans le management de la performance des sportifs de haut niveau, cet outil est tout particulièrement pertinent à utiliser dans la routine de l’entraînement d’un cheval de course.
Voici les 8 raisons pour lesquelles le cardiofréquencemètre est particulièrement utile chez le cheval de course.
1. CONNAÎTRE LA FC MAX
La première raison d’utiliser un cardiofréquencemètre est sa capacité à mesurer la fréquence cardiaque maximale d’un cheval à l’effort. Cette fréquence correspond au nombre maximal de battements par minute que peut atteindre un cheval durant un effort. Elle est propre à chaque cheval, diminue légèrement avec l’âge mais n’évolue pas avec l’entraînement et n’est pas un indicateur de performance.
Néanmoins, elle permet de mieux appréhender le travail d’un cheval, de comprendre son effort et de le faire travailler sur des plages de fréquences cardiaques qui lui sont propres.
Connaître la FC max permet d’évaluer la difficulté d’un travail demandé en observant le pourcentage de la FCmax auquel le cheval a travaillé. Il est possible de définir 4 zones principales de travail correspondant à 4 niveaux d’intensité. Entraîner un cheval dans une zone particulière va avoir un effet physiologique différent.
Données issues de la plateforme Equimetre
2. OBJECTIVER L’INTENSITÉ DE L’EFFORT GRÂCE À L’ÉVOLUTION DE LA FRÉQUENCE CARDIAQUE PENDANT L’ENTRAÎNEMENT
La fréquence cardiaque mesurée par le cardiofréquencemètre présente un intérêt tout particulier pour les entraîneurs souhaitant évaluer objectivement l’effort fourni par leurs chevaux à l’entraînement. La relecture des données d’évolution du cardio pendant l’entraînement apporte une aide objective pour comprendre comment l’effort requis a été encaissé et à quel moment. Quel était le moment le plus difficile ? Avec quelle efficacité le métabolisme énergétique s’est-il mis en route ?
Ainsi, le cardiofréquencemètre apporte une mesure fiable de la sollicitation du métabolisme énergétique du cheval puisque la fréquence cardiaque (FC) mesurée évalue l’adéquation du système cardiovasculaire du cheval pour l’intensité d’une charge de travail au cours d’un exercice.
3. MESURER LA RÉCUPÉRATION
Utiliser un cardiofréquencemètre offre la possibilité de caractériser la récupération d’un cheval grâce au monitoring de la fréquence cardiaque tout au long d’un exercice et particulièrement à la fin de celui-ci.
La récupération est l’un des principaux indicateurs de l’état de forme d’un cheval : meilleure est la récupération d’un cheval, meilleur est son fitness. Analysée en parallèle de l’intensité du travail demandé, l’état de forme d’un cheval est un bon moyen de confirmer si un cheval est prêt à courir.
Il existe 4 zones de fréquence cardiaque à analyser à l’aide d’un cardiofréquencemètre afin de caractériser la récupération des chevaux de course :
- La zone de travail : cette zone permet de quantifier le palier de FC atteint pendant l’effort. On peut évaluer la difficulté d’un travail en observant à quel pourcentage de la FC Max le cheval a travaillé.
- La zone de décélération de fin de travail : la vitesse diminue de manière importante mais la fréquence cardiaque reste élevée. Cette zone témoigne de l’intensité de l’exercice.
- La zone de décroissance rapide de la fréquence cardiaque : la vitesse est considérablement réduite et la fréquence cardiaque diminue grandement. Cette zone permet de qualifier la récupération rapide, capacité́ de récupération immédiatement après l’effort : on cherche ici à ce que le cheval redescende très vite à des niveaux très bas.
- La zone de décroissance lente de la fréquence cardiaque : la vitesse est considérablement réduite et la fréquence cardiaque diminue doucement. Cette zone qualifie la récupération lente, et donne des indications sur la forme physique : plus la fréquence cardiaque atteinte est proche de la FC initiale, meilleure est la récupération lente.
4. Trouver le point d’équilibre entre sous-entraînement et surentraînement
L’utilisation d’un cardiofréquencemètre apporte des chiffres objectifs pour appuyer l’évaluation de la charge de travail. En ayant une vision objective de la charge de travail demandée à chaque cheval il est possible d’optimiser la performance en atteignant une intensité d’entraînement au juste milieu entre sur-entraînement et sous-entraînement.
Le sous entraînement est révélé par un cardiofréquencemètre : le cheval ne vient pas ou peu travailler dans des zones de FC maximales. Si le sous entraînement peut engendrer non seulement de pauvres performances par rapport à la qualité du cheval, il représente aussi un risque de blessures lors d’efforts maximaux inhabituels, par exemple pendant une course.
Le surentraînement se caractérise par de très mauvaises récupérations ou par une récupération qui se dégrade. A l’analyse vétérinaire, l’électrocardiogramme (ECG) peut présenter des arythmies révélatrices de surentraînement. Le surentraînement présente un grand risque de blessure pour le cheval qui travaille au-delà de ses limites.
5. Individualiser l’entraînement
6. Évaluer l’état de forme au cours du temps
Le suivi longitudinal de la fréquence cardiaque d’un cheval permet d’individualiser l’entraînement. Pour chaque cheval, un cardiofréquencemètre permet de construire un tableau de données références : on pourra dès lors avoir en tête pour chaque cheval la FC max, la FC au repos, les niveaux de récupération habituels selon les travaux. A partir de cette table, chaque entraînement est l’occasion d’analyser l’évolution des paramètres de récupération afin d’alléger ou au contraire augmenter la charge de travail.
Individualiser la charge de travail est ainsi possible et former des lots en fonction de la charge de travail requise par chaque cheval peut être une solution d’individualisation de l’entraînement.
Avant la course, il faut s’assurer que la progression du cheval est visible et qu’il a atteint un niveau suffisant pour avoir des chances de se placer en course. Ce travail est grandement facilité par EQUIMETRE car il permet de tenir un carnet de bord des données du cheval au travail au fil du temps. Ces données sont particulièrement utiles pour les 2 ans car cela permet de connaître dès le départ leur forme physique, leur niveau de récupération, et ainsi constater ce qui est déjà positif chez eux ou ce qu’il faut rapidement améliorer.
Après la course, un cardiofréquencemètre permet de s’assurer que l’état du cheval ne se soit pas dégradé et qu’il a bien supporté l’effort, le transport et la pression. À noter que la fréquence cardiaque n’est pas l’unique paramètre à considérer : pour voir l’évolution du cheval se dessiner dans le temps la FC s’inscrit au cœur de tout un ensemble de paramètres.
7. Détecter des pathologies cardiaques et respiratoires
Analyser la fréquence cardiaque, évaluer la capacité de récupération ou encore la symétrie des allures sont des actions préventives qui permettent de détecter les signes avant-coureurs de pathologies graves.
Une augmentation soudaine et inexpliquée de la FC peut être un signe de douleur, de stress, de peur. Des pics de FC ou une FC inhabituelle à l’échauffement permettent de détecter des signes avant-coureurs de pathologies.
Données issues de la plateforme Equimetre
Une fréquence cardiaque élevée enregistrée au cours de l’échauffement peut être synonyme de douleur. En effet, le cheval peut avoir mal quelque part, et cela se traduit par une augmentation de la fréquence cardiaque bien que l’intensité de l’effort ne soit pas élevée.
Les arythmies cardiaques provoquent un défaut de performance et affectent la récupération. Il est possible de regarder les fréquences cardiaques (FC) avec EQUIMETRE pour mettre en évidence une FC anormale et de faire revoir les données de l’électrocardiogramme collectées par EQUIMETRE à son vétérinaire pour savoir si le cheval a montré des signes d’anomalies. Les hémorragies pulmonaires se remarquent si le cheval saigne du nez, ou alors si sa fréquence cardiaque a un délai de récupération plus important après l’effort car le cheval est en déficit d’oxygène. Dans ce cas, il faut regarder s’il n’y a pas un souci au niveau pulmonaire.
Un cheval qui a une douleur, une tendinite ou une douleur d’origine osseuse par exemple, peut avoir une altération de sa manière de se déplacer, donc les paramètres de cadence et d’amplitude des foulées modifiés en même temps qu’une FC augmentée. En combinant tous les paramètres qu’EQUIMETRE permet de mesurer, il est possible de voir ce qui se profile chez le cheval : est-ce un manque de qualité ? Est-ce un problème de santé sous-jacent ?
8. Collecter l’ECG au cours de l’effort
Les électrodes Arioneo, évolution technologique majeure, peuvent surmonter trois obstacles à la récolte du signal cardiaque: le poil du cheval, l’épaisseur de sa peau, et les vibrations intenses lors de l’effort. Les électrodes d’Equimetre ont été réalisées grâce à une fusion de matériaux inédite spécialement conçue pour l’athlète équin. Elles sont plongées dans une mousse qui permet d’éponger la transpiration du cheval, tout en assurant une bonne conduction du signal cardiaque en adoucissant le contact avec la peau du cheval pour éviter les blessures. Ces électrodes sont brevetées internationalement.
Le cardiofréquencemètre EQUIMETRE enregistre automatiquement pour tous les entraînements monitorés, l’ECG complet même à pleine vitesse. Cette récolte d’ECG est précieuse pour les vétérinaires car elle peut leur permettre de déceler les pathologies cardio-respiratoires chez les chevaux de course, notamment les arythmies telles que les fibrillations atriales. Dans sa thèse “Étiologie des morts subites chez le cheval”, Nathalie CADEC explique : “Le suivi par ECG de l’activité cardiaque au cours d’un exercice physique (course) chez des chevaux suspects de fibrillation atriale a permis de mettre en évidence le moment d’apparition de celle-ci.” Le vétérinaire peut accéder à distance aux ECG des entraînements de son choix, y compris ceux des entraînements antérieurs aux signes de pathologies afin de les comparer.
En somme, les cardiofréquencemètres représentent une innovation prégnante pour le monde sportif, et ils sont d’autant plus pertinents dans le monde équin qu’ils font parler les chevaux. EQUIMETRE se place donc en partenaire du bien-être et de la performance du cheval de course.
Mots clés: fréquence cardiaque cheval de course, capteur connecté, fréquence cardiaque maximale, FC Max, intensité de l’entrainement, évolution de la fréquence cardiaque, évaluer l’entrainement d’un cheval de course, méchanisme métabolique, récupération cheval de course, sous entrainement et sur entrainement, suivi longitudinal , 2 ans , état de fitness, pathologies cardiaques, arythmies, électrocardiogramme, ECG