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Home 9 Entraînement 9 Data & sport 9 Le suivi longitudinal du cheval de course : vitesse et locomotion

 Les chevaux de course étant de véritables athlètes, le suivi de leur santé et de leur performance est donc primordial. Le suivi dans le temps d’un cheval de course va donc permettre de pouvoir scruter les trois aspects les plus importants de la santé d’un cheval de course à savoir le fitness, la vitesse et la locomotion. Dans cette partie de notre article dédié au suivi longitudinal des chevaux athlètes, nous allons aborder le suivi longitudinal de la vitesse et de la locomotion des chevaux de course.

1. Évolution des travaux de vitesse des jeunes chevaux

L’évolution et l’adaptation des charges de travail pour les jeunes chevaux sont primordiales dans leurs débuts à l’entraînement. En suivant l’évolution complète des travaux réalisés avec un cheval, on obtient une vision objective de ses progrès. En effet, les données récoltées en parallèle des entraînements, permettent à l’entraîneur d’avoir des connaissances précises sur les capacités du cheval, données qui alimentent la prise de décision à l’entraînement et lors des engagements.

En pratique, la nouvelle interface de la page MyHorse sur equimetre.com permet d’assurer un suivi longitudinal des plus précis pour chaque cheval présent à l’entraînement. En effet, tous les entraînements monitorés du cheval y sont répertoriés. Cette page propose donc une vue d’ensemble des données clés de chaque entraînement du cheval: en un coup d’œil l’évolution et l’amélioration des performances d’un cheval sont visibles.

Le but du suivi longitudinal chez les jeunes chevaux est de doser l’exigence des travaux, notamment sur la vitesse. Les graphes de Vitesse Max et des Meilleurs 600m présentent une ligne horizontale indiquant des données de référence en course (600m en 35s, 60km/h). L’objectif est donc d’observer une amélioration dans les temps à l’entraînement, évolution qui peut être dosée grâce aux données de récupération correspondant à chaque donnée de vitesse. D’un travail à l’autre, l’objectif est d’augmenter la vitesse, sans détériorer la récupération. Si un travail de vitesse a été particulièrement intense (récupération mauvaise), peut-être un temps de récupération conséquent ou une session de récupération active sont nécessaires.

 

2. Décider d’un engagement grâce aux temps de référence de la course

Pour un entraîneur souhaitant engager un de ses chevaux, il peut être pertinent de comparer les temps intermédiaires à l’entraînement du cheval et les temps de référence de la course sur les dernières années. Bien que d’une année sur l’autre certains des paramètres, comme le niveau du lot ou la qualité du terrain peuvent varier, la topographie et le tracé de la course eux ne changent pas. Ainsi, une telle comparaison permet de se faire une idée précise du niveau du cheval par rapport au niveau demandé pour la course visée.

Ici, nous allons prendre l’exemple d’un cheval australien qui a couru le 12 septembre. Les deux derniers gros travaux ont été réalisé par le cheval le 25 août et le 8 septembre. Lors de ces deux derniers entraînements, la distance de la course visée (1200m) a été travaillée en conditions de course. Le cheval a donc effectué deux temps de référence sur 1200m : 1.17.2 le 25/08 et 1.17.8 le 08/09.

Sur les trois dernières années, on peut évaluer le niveau du cheval à engager avec le niveau des vainqueurs des éditions précédentes. Ainsi, les temps de référence tous les 200m sont comparés aux temps tous les 200m lors des deux derniers entraînements du cheval. On remarque que pendant les 600m suivant le départ, le cheval maintient une allure stable, 2 à 3 secondes plus lentes que les temps de course. Cependant, il apparaît qu’entre le finish en course et le finish du cheval à l’entraînement, les temps sont équivalents. Cela laisse sous-entendre que lors des deux entraînements réalisés, le cheval à maintenu un niveau de performance stable « sans trop forcer » avant de réellement se lancer dans les 400 derniers mètres.

Toute cette analyse a poussé l’entraîneur à engager ce cheval dans cette course de groupe 2 sur 1200m. Ainsi, l’analyse se vérifie grâce aux temps intermédiaires du cheval pendant la course puisque les 600m suivant le départ ont été beaucoup plus en phase avec les temps des vainqueurs des années précédentes. Le cheval a fini second de cette course de groupe 2.

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3. Connaitre le profil locomoteur grâce au suivi longitudinal

Pour constituer le profil locomoteur d’un cheval de course, il faut analyser deux indicateurs : la cadence et l’amplitude. Chez les chevaux, si la foulée s’allonge il sera logiquement plus difficile de soutenir une cadence élevée. De même, lorsque l’on souhaite accélérer le rythme de ses foulées, il devient difficile de tenir une longue foulée. Enfin, la cadence est souvent directement corrélée à l’endurance : une cadence élevée étant difficilement soutenable pendant une longue période de temps, celle-ci entravera donc une endurance élevée.

Grâce à ces deux indicateurs, on peut distinguer deux profils théoriques selon les types de course : les sprinter qui s’orienteront vers des courses de courtes distances et les milers ou stayers qui seront engagés sur des courses longues distances.

Les sprinters auront une cadence élevée de foulée, qu’ils développent sur les longues distances, leur permettant d’atteindre rapidement leur vitesse maximale.

Les milers et stayers ont une cadence de foulée basse et une grande amplitude qui leur permet de développer leur vitesse sur la distance.

Dans cet exemple, on remarque qu’en moyenne le cheval a une cadence de foulée à 60km/h inférieur à 2,4.

En théorie, cela signifie que ce cheval est un miler et qu’il devrait être engagé sur des courses de 1600m à 2300m. L’entraîneur a donc utilisé la fonctionnalité Analytics de la plateforme Equimetre pour se faire une idée plus précise du profil locomoteur du cheval et l’aligner sur des courses adaptées à son profil. En pratique, ce cheval a obtenu ses meilleurs résultats sur 2000m : l’analyse des données a permis à l’entraîneur de rallonger le cheval et trouver sa distance de prédilection.