Dans le monde des courses hippiques, le succès est souvent attribué à l’instinct, à l’expérience et à la tradition. Cependant, Jose Gutierrez prouve que l’analyse des données représente la nouvelle frontière pour optimiser la performance et garantir le bien-être équin. En tant qu’analyste de données pour Stud Los Tres Potrillos, il associe une technologie de pointe au savoir-faire traditionnel des entraîneurs. Ainsi, il exploite les analyses du programme Equiscience Advanced pour affiner ses stratégies d’entraînement, prévenir les blessures et maximiser le potentiel de chaque cheval. Dans cette interview, il partage son parcours dans l’entraînement basé sur les données, l’impact de la science sur les décisions de course et sa vision de l’avenir de l’analyse des données dans l’industrie équine.
Pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Jose Gutierrez, j’ai 26 ans et je suis actuellement analyste de données pour Stud Los Tres Potrillos, un haras appartenant à ma famille. Mon père est éleveur, et il y a deux ans, nous avons décidé de conserver certains de nos chevaux pour les faire courir. C’est ainsi que notre aventure dans les courses hippiques a commencé.
Qu’est-ce qui vous a motivée à suivre la formation Equiscience ?
Au départ, nous utilisions un dispositif Equimetre pour collecter des données sur les séances d’entraînement et évaluer les performances des chevaux. Cependant, je ne comprenais pas pleinement la signification de ces données—quels facteurs indiquaient l’effort, la récupération, si un cheval s’entraînait suffisamment ou au contraire pas assez. Le programme Equiscience Advanced m’a permis d’acquérir une compréhension approfondie de ces données, ce qui m’aide à garantir un entraînement efficace tout en préservant la santé des chevaux.
Selon vous, quelle a été la principale valeur ajoutée de la formation Equiscience dans votre quotidien ?
L’apport est considérable. Ce qui a été essentiel pour moi, c’est d’améliorer ma capacité à interpréter les données. Cela nous permet de prendre des décisions éclairées sur les ajustements d’entraînement. J’ai particulièrement apprécié l’approche stratégique du programme Equiscience Advanced : savoir si un cheval est prêt à courir, quelle distance lui convient le mieux, et évaluer son niveau de forme.
Un des aspects les plus utiles a été d’apprendre à comparer les données de nos chevaux -comme leur vitesse moyenne et leurs temps de performance- avec celles des gagnants précédents sur des distances similaires. Cela nous a aidés à déterminer quand un cheval est prêt à courir, augmentant ainsi nos chances de succès.
Pouvez-vous partager un exemple concret où Equiscience a eu un impact positif ou où les cours vous ont été particulièrement utiles ?
Depuis que nous avons suivi le programme Equiscience Advanced, nous avons fait courir 34 chevaux. Les données ont été précieuses pour les classer en fonction de leurs points forts –certains étant plus adaptés aux longues distances, d’autres aux sprints.
Par exemple, nous avons eu un cheval qui montrait des signes de saignements internes lors de l’exercice. Malgré les traitements, le problème persistait, et les données ont confirmé que la meilleure décision pour sa santé était la retraite.
Un autre exemple est notre cheval Toribio. Ses premières courses étaient sur de courtes distances, où il manquait de vitesse. Cependant, les données d’entraînement suggéraient qu’il excellerait sur des distances plus longues. Lorsque nous l’avons engagé dans une course plus longue, il a gagné avec une large avance. Ces décisions ont été entièrement basées sur les données collectées.
Au final, les données aident énormément à connaître ses limites et à jouer avec.
Si vous deviez décrire Equiscience en 3 mots, quels seraient-ils ?
Innovation, précision et bien-être.
L’industrie des courses hippiques n’a pas encore pleinement adopté les méthodes d’entraînement basées sur les données, ce qui rend ce programme novateur et avant-gardiste. Il offre également des analyses précises sur la performance et l’état des chevaux. Enfin, il met un accent particulier sur le bien-être équin, permettant aux entraîneurs de savoir quand pousser un cheval et quand lui accorder du repos. Ce programme contribue réellement à améliorer l’image des courses hippiques en mettant en avant le respect des chevaux.
Notre objectif est d’allier bien-être et performance. L’avez-vous ressenti dans le programme ?
Absolument. Bien que la performance soit la priorité de nombreux entraîneurs, le bien-être a toujours été mis en avant tout au long du programme. Un cheval en bonne santé performera toujours mieux qu’un cheval en mauvaise condition. Le programme nous apprend à identifier les moments où un cheval est trop sollicité, garantissant ainsi sa santé et sa réussite à long terme.
Pouvez-vous nous parler de vos projets professionnels et de votre orientation future ?
Je souhaite continuer à me développer en tant qu’analyste de données. Actuellement, nous sommes les seuls au Panama à utiliser la technologie Equimetre, et nous avons commencé à proposer nos services à d’autres entraîneurs et étudiants. Cependant, pour que l’analyse des données soit vraiment précieuse, il est nécessaire d’assurer un suivi régulier plutôt que de se contenter de sessions d’entraînement isolées.
C’est pourquoi je veux me perfectionner dans ce domaine : mon objectif est d’aider les entraîneurs à mieux comprendre la progression de leurs chevaux. À terme, j’aimerais aussi devenir entraîneur moi-même, à mesure que j’acquiers de l’expérience.
Vous avez connu un grand succès avec Vikina. Comment les données ont-elles aidé à son entraînement ?
Vikina a dû faire une pause dans les courses en raison de douleurs dorsales et d’un surentraînement. À son retour, nous avons changé d’entraîneur et utilisé les données pour affiner son programme.
Les analyses—longueur de foulée, fréquence de foulée—ont montré qu’elle était une sprinteuse naturelle mais qu’elle manquait d’endurance, bien que sa condition aérobie soit bonne. En utilisant les zones de fréquence cardiaque et le suivi de l’effort, nous avons adapté son entraînement en mettant l’accent sur le conditionnement cardiovasculaire plutôt que sur la vitesse. Cela a amélioré son endurance et ses performances globales.
Pouvez-vous nous donner un aperçu de l’industrie des courses hippiques au Panama ? Quels sont ses principaux défis et opportunités ?
L’industrie hippique au Panama est en plein développement. Récemment, les courses de chevaux ont été officiellement reconnues comme un sport par le gouvernement, ce qui apporte un soutien supplémentaire.
Cependant, l’un des principaux défis est la réticence de nombreux entraîneurs à adopter les nouvelles technologies. Beaucoup pensent ne pas avoir besoin de données supplémentaires, se fiant uniquement à leur expérience. Mais à mesure que l’industrie évolue, la professionnalisation et l’approche basée sur les données deviendront essentielles pour rester compétitif. La compétition devient de plus en plus intense, notamment dans les classements des chevaux de trois ans.
Quel est votre point de vue sur l’intégration des données dans les courses hippiques et les sports en général ?
L’intégration des données est l’avenir, mais elle reste encore peu répandue. Elle permet d’obtenir des informations précises sur la performance et la santé des chevaux, rendant l’entraînement plus efficace et réduisant les risques de blessures. Toute personne souhaitant concourir à un niveau élevé devra adopter l’analyse des données – c’est un outil inestimable.
Merci, José, pour avoir partagé votre parcours inspirant avec nous. Nous avons hâte de voir les succès et les contributions que vous et nos anciens élèves continuerez d’apporter au domaine des sciences du sport équin.
Pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur le programme Equiscience et découvrir comment il peut enrichir leur carrière, veuillez visiter la page dédiée au programme.
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