Trevor J. Andrews est un entraîneur de chevaux de course australien avec un effectif d’environ 80 chevaux. Utilisateur Equimetre depuis le début de l’année 2022, il nous a accordé une interview au cours de laquelle nous lui avons posé quelques questions sur son utilisation d’Equimetre, son expérience avec l’analyse des données et les résultats dont il peut témoigner.
“Cela ne va pas les rendre (les chevaux) plus rapides, ils sont ce qu’ils sont, mais ce qu’il (Equimetre) fait, c’est vous dire s’ils sont prêts ou non.”
Quel a été le facteur déterminant dans votre décision de collecter des données ?
Je recherchais le petit plus que je pouvais ajouter, pour comprendre où en étaient mes chevaux dans leur entraînement, en complément des retours de mes cavaliers, des jockeys et du personnel. Je voulais savoir exactement, et les vétérinaires aussi, comment les chevaux récupèrent et comprendre la longueur de leur foulée, leur cadence, la vitesse, etc. : tout cet ensemble de données plutôt que de me contenter de deviner.
Avec Equimetre, nous pouvons vraiment approfondir la compréhension de nos chevaux. Beaucoup d’autres facteurs entrent en jeu, comme les facteurs psychologiques, les facteurs environnementaux, la préparation le jour de la course. J’aime avoir un plan et un processus en place plutôt que de me baser uniquement sur mon ressenti.
Pourquoi avez-vous choisi EQUIMETRE ?
J’aime le concept et la recherche scientifique derrière Equimetre. Je voulais avoir les faits bruts, connaître la raison pour laquelle une décision est meilleure qu’une autre. Par exemple, je sais qu’une de mes pouliches est une stayer parce qu’elle entre dans le paramètre de longueur de foulée d’une stayer. Nous savons que son amplitude est de 7,6 mètres et que sa cadence est de 2,23 foulées par seconde, ce qui signifie qu’elle est apte à parcourir probablement 3 200 mètres.
Qu’attendez vous d’EQUIMETRE et comment cela se passe-t-il jusqu’à présent ?
Des gagnants (dit-il en riant) !
Dès le début, j’ai dit que j’allais donner 12 mois à Equimetre et que, quoi qu’il en soit, j’allais le prendre très au sérieux. Quelles que soient les informations ou les données à collecter, je le ferai, et si je n’obtenais pas de résultats en 12 mois, j’arrêterai. Je pense que 12 mois est une durée raisonnable compte tenu de la préparation des chevaux. Et j’ai obtenu d’excellents résultats. Par exemple, avec un jeune cheval appelé I Am War. Il a fait six départs et quatre victoires !
Comment utilisez-vous la solution au quotidien avec vos chevaux ?
Je constitue des portfolios de données à tous mes chevaux. Je ne mets EQUIMETRE qu’au bout de trois semaines d’entraînement.
À la fin cette période de trois semaines, ils font quelques travaux lents. La quatrième semaine, nous commençons à faire du travail rapide et je les monitore avec EQUIMETRE environ trois jours par semaine, qu’il s’agisse de travail lent ou rapide.
Comment analysez-vous les données ? Aviez-vous des connaissances en analyse de données avant de commencer à utiliser la solution EQUIMETRE ?
Pas du tout, tout s’est fait par le biais de recherches et d’Hélène (ma Data Success Manager).
Hélène et moi discutons de toutes les données que je collecte et de toutes questions spécifiques que je peux avoir. Nous examinons chaque cheval individuellement. Je peux poser des questions sur le rythme cardiaque des chevaux ou sur la façon dont ils ont récupéré. Grâce à ses explications, je peux comprendre pourquoi les chevaux font certaines choses avec leur rythme cardiaque, la longueur de leur foulée et d’autres paramètres. J’ai appris beaucoup de choses. Par exemple, que les chevaux récupèrent plus lentement et plus durement les jours de grand froid.
Quelle est votre fonctionnalité préférée sur la plateforme?
Les paramètres de récupération. Pour moi, une fois que le jockey est descendu, s’il est allé trop vite ou trop lentement, cela n’a plus d’importance, car on ne peut rien y faire. Ce qui m’importe, c’est la récupération et le rythme cardiaque, et comment les gérer pour le prochain entraînement. Peut-être que nous ferons quelque chose de différent, ou peut-être que nous ferons un entraînement par intervalles, mais tout est question de récupération.
Avez-vous un exemple de comment les données ont pu vous aider ?
J’ai un cheval appelé I Am War, et sa cadence nous dit qu’il était apte pour 1 400 mètres, mais sa maturité nous disait, tel qu’il est à quatre ans, que c’est un cheval de 1 200 mètres. Nous ne pensons pas qu’il puisse encore courir sur des distances plus longues, car il en ferait beaucoup trop.
D’un autre côté, nous avons Serious Princess qui a trois ans. Elle fait tout parfaitement, et elle a couru à deux ans. Nous avons vu qu’à deux ans, elle était une stayer, mais il n’y a pas de courses de stayer pour les deux ans en Australie. Nous l’avons placée dans des courses appropriées, des courses de 1 400 mètres. Nous avons pensé que ce serait un bon tremplin pour la faire courir dès le début, mais nous ne l’avons jamais vue s’épanouir, parce que c’est une stayer. Et plus nous la sortons, plus nous obtenons de bons résultats. Elle est sortie dans une course de 1 400 m, dans un Groupe 3, et elle a été battue de 4 longueurs.
Maintenant, nous l’avons fait passer à 1 700 mètres pour son dernier départ. Elle n’a pas eu de chance dans sa course, et je pense qu’elle aurait pu gagner ou s’en rapprocher, elle n’a été battue que d’1,6m.
Hélène (Data Success Manager de Trevor) : Ce qu’il est important de dire ici, c’est que Trevor connaît ses chevaux et qu’il les connaissait depuis le début, les données sont là pour appuyer son ressenti. Equimetre est un outil qui aide votre esprit à être confiant. Avec Serious Princess, nous savions dès le départ que c’était une stayer grâce aux données. Trevor n’a donc pas eu besoin de participer à trop de courses courtes avec elle.
Trevor : En fait, je n’ai pas eu besoin de lui faire faire beaucoup d’essais en espérant que nous pourrions la faire courir sur la distance. Une fois qu’elle était en forme, nous savions qu’elle serait capable de courir. Il s’agissait juste de trouver la bonne distance pour elle.
Comment Trevor J Andrews prépare-t-il la prochaine course d’I am War avec Equimetre ?
Article du Racenet le 10 Novembre 2022
Mots clés : cheval de course, technologie équine, préparation, EQUIMETRE, interview, Trevor J. Andrews