Sam Freedman, entraîneur de chevaux de course en Australie, utilise Equimetre depuis un an. Il a grandi dans une écurie avec, dès son plus jeune âge, l’envie de travailler dans le secteur hippique. Après avoir terminé ses études, il a déménagé en Angleterre pour travailler durant deux ans en tant qu’assistant entraîneur pour le célèbre Roger Varian.
Sam Freedman a accepté de nous en dire plus sur son expérience avec Equimetre. Pourquoi a-t-il décidé de collecter des données ? Comment utilise-t-il Equimetre au quotidien ? Qu’attend-il de ce capteur ? Les réponses à ces questions se trouvent dans cet article !
Pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Sam Freedman. Je suis entraîneur de chevaux de course à Melbourne, en Australie. Nous utilisons Equimetre depuis environ un an et nous commençons à bien connaître le produit. Nous l’utilisons dans différentes écuries, et nous apprécions notre expérience avec jusqu’à présent.
“En fin de compte, l’objectif principal est de tirer le meilleur parti de chaque cheval et d’être capable de le juger, d’avoir une certaine transparence avec les propriétaires et de pouvoir leur dire : Regardez, ce cheval n’est pas à la hauteur de nos attentes.”
Pourquoi avez-vous décidé de collecter des données sur vos chevaux ?
Si nous avons opté pour Equimetre, c’est en grande partie lié à la configuration de nos installations. Nous ne pouvons pas chronométrer nos chevaux ; et une grande partie du travail est cachée derrière des arbres. Nous avions donc besoin d’une plateforme de chronométrage précise pour pouvoir connaître les temps intermédiaires. Nous voulions également obtenir leur fréquence cardiaque et leur récupération.
C’est ainsi que tout a commencé, et nous utilisons maintenant le capteur dans nos deux écuries. Nous avons deux centres ; l’un est à Flemington et l’autre est une installation privée. Les chevaux font un travail similaire dans les différentes écuries, mais il est intéressant de pouvoir comparer la récupération d’un même type de travail sur différents types de terrain, d’autant plus que notre installation privée est en grande partie en pente. C’est une piste montante, et Flemington est une piste très plate avec des virages serrés, donc nous apprenons comment comparer quel type de travail est le plus efficace selon le lieux.
Jusqu’à présent, avez-vous déjà constaté des différences entre vos deux pistes ?
Pas pour l’instant. Au fur et à mesure de notre utilisation, nous avons pu collecter une base de données de qualité du point de vue des temps intermédiaires. Les chevaux de notre écurie privée sont plus lents que ceux de Flemington, mais leur récupération est plus régulière depuis que nous effectuons les même travaux de récupération au pas qu’à Flemington.
D’un autre côté, Flemington est un centre d’entraînement à l’environnement plus stressant. Il s’y passe beaucoup de choses donc leur récupération peut parfois différer du fait de l’environnement dans lequel ils évoluent. Ainsi, leur fréquence cardiaque peut mettre plus de temps à diminuer à Flemington, mais nous pensons qu’il faut adapter l’interprétation des données selon l’environnement.
Nous évaluons donc la récupération à partir d’un même point standardisé, qui est généralement environ cinq minutes après leur exercice. Cela nous offre de bonnes indications sur leur condition physique.
Qu’attendez-vous de cette technologie ?
Je pense que nous souhaitons simplement continuer à apprendre de nouvelles choses sur les chevaux. Il fut un temps où tout le monde utilisait un chronomètre pour adapter l’entraînement. Nous avons maintenant tendance à ignorer les temps de course et à regarder le cheval, à voir ce qu’il y a devant nous. Et je pense qu’avant tout, nous continuerons à utiliser nos yeux pour entraîner les chevaux. Mais les données viendront, je l’espère, confirmer ce que l’on voit. Et si nous voyons que quelque chose ne va pas, nous nous référerons aux données, et nous pouvons alors commencer à travailler à partir de là. Nous pouvons consulter nos vétérinaires, leur montrer les données et suggérer qu’il y a peut-être quelque chose de sous-jacent.
En fin de compte, l’objectif principal est de tirer le meilleur parti de chaque cheval et d’être capable de le juger, d’avoir une certaine transparence avec les propriétaires et de pouvoir leur dire : “Regardez, ce cheval n’est pas à la hauteur de nos attentes.” Je pense que ça aide.
Il est certain que plus vous avez d’informations, plus vous pouvez les utiliser à bon escient. Mais si vous n’avez pas l’information, il est évident que vous ne pouvez pas l’utiliser.
En quoi la collecte de données joue-t-elle un rôle dans vos prises de décision ?
Mon père et moi sommes en partenariat, mais nous sommes tous les deux un peu différents. Mon père est un peu plus vieux jeu, mais il est très ouvert au changement. Ce qui est important, je pense, pour pouvoir s’adapter. Et moi, j’ai surtout essayé de montrer la voie avec cette nouvelle façon de récolter des informations. Cependant, je pense qu’il ne s’agit pas encore d’une solution universelle, mais ces informations peuvent jouer un rôle pour déterminer jusqu’où un cheval est capable d’aller, où il en est dans sa préparation, ou pour évaluer si le travail qu’il a effectué est compatible avec son fitness. Je pense, évidemment, que plus vous utilisez le capteur sur un cheval, mieux c’est.
Comment utilisez-vous la solution au quotidien ?
Nous avons quelques membres clés du personnel qui l’installent sur les chevaux. Pour ce qui est de l’analyse, nous avons Melissa, qui travaille au bureau avec nous et qui est essentiellement chargée de télécharger toutes les données, de les évaluer et de donner son point de vue. Il y aura toujours des exemples de chevaux avec une mauvaise récupération, qui sortiront et courront très bien. Mais cela représente généralement un cas particulier.
Avez-vous un exemple concret où les données vous ont aidé à prendre une décision ?
Oui ! Un de nos chevaux a participé à une course récemment, et il avait effectué son dernier entraînement six jours avant. Sa récupération était très mauvaise. Il a mis beaucoup de temps à retrouver une fréquence cardiaque proche du repos et il soufflait assez fort après son travail, ce qui était un peu inhabituel. J’ai fait examiner le cheval au trot. Rien n’est apparu. Nous avons décidé de lui donner un peu plus de travail plus tard dans la semaine. Nous avions encore un peu de temps avant la course. Nous avons mis un attache-langue, et la récupération du cheval a été bien meilleure. Il a ensuite gagné le lundi avec l’attache-langue et je ne pense pas qu’il aurait pu atteindre le niveau qu’il a atteint sans cet élément. Mais ce n’est qu’un petit exemple de la façon dont on peut commencer à repérer de petites choses.
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