Nous avons eu la chance d’interviewer Jesus Lopez, un entraîneur espagnol de rennomé. Il utilise deux Equimetres dans son écurie proche de Madrid.
Combien de chevaux avez-vous et quels sont vos espoirs du moment ?
“Actuellement, j’ai une vingtaine de chevaux dans mes écuries, au vu de la situation des courses en Espagne, c’est plutôt honorable. Nous avons 3 ou 4 chevaux avec lesquels nous avons des espoirs particuliers, quelques poulains qui feront leurs débuts, et les autres sont des chevaux de handicap, qui gagneront sûrement leurs courses.”
Quelles sont les grandes courses pour lesquelles vous vous préparez en ce moment ?
“Actuellement mes chevaux sont engagés pour la saison du printemps, qui se déroule à Madrid. On commence par les poules, le Derby et la OAKS. On prépare aussi la saison d’été à Madrid. Dans un peu plus longtemps, il y a le Gran Premio de Madrid qui est une course de fond, la meilleure en Espagne pour l’instant.”
Quel a été le facteur déterminant qui vous a poussé à récolter des données sur vos chevaux, et à opter pour EQUIMETRE?
“J’étais à la recherche d’un outil pour objectiver et compléter ce que l’on observe à l’œil nu tous les jours sur la piste. J’aime bien utiliser la technologie, surtout pour améliorer ma façon de faire. Je voulais aussi pouvoir partager des données objectives avec les jockeys et les cavaliers qui montent nos chevaux.
Après un entraînement, j’ai toujours un ressenti, une sensation et une idée des temps de chaque cheval. Mais sur le long terme, c’est vrai qu’il manque des données objectives, extérieures et un historique détaillé pour chaque cheval. À la fin, ma mémoire ne suffit pas à me rappeler de tout ça, et avec le temps je finis par oublier ces données-là. Je me suis dit que ça serait important de pouvoir garder une trace des entraînements et courses de nos chevaux.
Par exemple, j’ai eu un poulain qui a gagné deux ou trois courses en Espagne. Après cela, il est parti courir en France, la première fois très bien, puis suite à sa deuxième course, il est mort. Cet événement m’a beaucoup marqué et j’aurais aimé l’anticiper. En amont, personne n’avait rien détecté, pendant les derniers entraînements avant la course, rien ne laissait présager une performance décevante ou un problème de santé. Alors j’ai cherché des solutions qui auraient pu nous aider et voir ça avant que cela ne se produise. Je voulais surtout contrôler le rythme cardiaque et des données de ce type. En cherchant sur internet, je suis tombé sur vous, Arioneo.
Cela m’a paru très intéressant dès le début, et la vérité c’est qu’avec presque un an de recul, j’en suis ravi. Économiquement c’est sûr que ç’a été un engagement étant donné que les courses en Espagne ne sont pas très développées. Il n’y a qu’une seule journée de courses par semaine. Pendant la saison haute en été, c’est deux journées par semaine, à Madrid et à San Sebastian.”
D’un point de vue cardiaque et fitness, avez-vous un exemple d’un cheval dont les données se sont améliorées avec le temps et les entraînements?
“Je commence à avoir un nombre significatif de données, avec un vrai historique détaillé de chacun de mes chevaux. J’utilise les EQUIMETRE essentiellement quand on galope fort et presque seulement sur des chevaux en forme pour courir en course.
En général, je les mets le mercredi et le samedi, quand on fait les entraînements les plus exigeants. Vu que je n’ai que 2 EQUIMETRE j’optimise au maximum pour les utiliser sur les chevaux qui nous intéressent le plus. Ensuite, j’analyse les données. J’ai commencé avec l’aide de Coline, notre Data Success Manager, parce que parfois les données peuvent être compliquées à analyser, surtout au début avec peu d’expérience et d’historique, ni de données comparatives. Mais avec le temps, nous avons accumulé un historique intéressant, qui permet de mettre en avant des tendances. J’ai donc commencé à voir des données différentes de la norme, qui ont attiré mon attention, et avec l’aide de Coline on a appréhendé ces données anormales. Après chaque entraînement, je télécharge toutes les données sur un Excel et je compare avec les données précédentes, pour voir dans quels états de forme sont nos chevaux et s’ils progressent. J’ajoute aussi à mes analyses les résultats de courses.
On peut prendre l’exemple de Baadir qui est un cheval très stable, régulier dans ses performances. Les données que je récolte sur lui ne révèlent jamais de gros écarts. Si un jour elles varient anormalement, c’est que quelque chose se passe.”
Comment choisissez-vous quels chevaux monitorer ?
“Normalement, je choisis les chevaux qui ont les échéances de course les plus proches. Je pense que c’est le moment le plus intéressant pour récolter les données. Avec mes 2 capteurs, j’organise les lots comme je peux pour optimiser le nombre de chevaux que l’on peut analyser sur une matinée. Il y a une priorisation des chevaux en fonction de la proximité de leurs prochaines courses mais aussi si j’ai un doute sur un cheval, alors EQUIMETRE peut nous aider à investiguer.”
Comment utilisez-vous EQUIMETRE pour adapter vos entraînements ?
“Pendant longtemps j’ai organisé mes entraînements sans données, simplement au feeling et aux sensations. Mais c’est vrai que l’EQUIMETRE, surtout avec le chronomètre, me conditionne mieux et me pousse à analyser les séances une fois qu’elles sont finies.
Maintenant, si je vois qu’un cheval récupère très bien, je vais essayer de le travailler différemment, de travailler un peu plus fort. Dans ce sens-là, l’EQUIMETRE m’aide à régler l’intensité des entraînements. Et évidemment, parfois je détecte des anomalies et là je vais réduire les entraînements jusqu’à temps d’avoir l’avis d’un vétérinaire.”
Est-ce que vous partagez les données récoltées ? Et si oui, avec qui ?
“Je me sers beaucoup de l’option “télécharger en PDF” pour l’envoyer en pièce-jointe. Depuis peu je l’envoie aux vétérinaires. J’envoie aussi les entraînements intéressants aux propriétaires, comme ça ils ont un suivi de leur cheval et un aperçu du travail réalisé.
Je l’utilise également sur les réseaux sociaux, quand je veux parler de mes chevaux et de leurs performances. Les gens aiment bien quand je partage les données EQUIMETRE parce que c’est très concret. Nos fans aiment bien comparer ces données là avec celles en courses, c’est sympa et crée de l’interaction et du dialogue.
De mon côté, je garde toutes les données. Cela me permet notamment de collecter des données intéressantes sur un cheval pour les montrer aux jockeys avant les courses. Cela permet au jockey de mieux comprendre son cheval, c’est bien. Je leur donne le plus intéressant, comment les chevaux agissent avant d’arriver aux boîtes de départ, s’ils sont nerveux, etc.”
Après un an d’utilisation de l’EQUIMETRE et de la partie Analytics Premium, avez-vous constaté des évolutions dans les produits qui vous ont plu ?
“Oui, évidemment il y a plein de fonctionnalités que j’aime beaucoup et que je trouve très intéressantes. Pour nous, la ligne d’arrivée c’est très important. Mes chevaux s’entraînent sur un ovale, donc il n’y a pas de ligne de départ ni d’arrivée comme sur une ligne droite d’entraînement classique. Par conséquent, mes chevaux ne courent pas plus fort sur la dernière ligne droite, la ligne d’arrivée me permet de pallier cela.
Après je télécharge les données sur Excel. Cela me permet d’analyser quelques petits graphiques que j’envoie aux propriétaires assez régulièrement. Et je sais que vous avez beaucoup de projets en cours, donc j’ai hâte de les découvrir et de m’en servir.”
Comment rêvez-vous la plateforme Equimetre dans un an ?
“Ce que j’attends le plus, c’est de pouvoir voir les données en direct. Par exemple, quand on est aux courses, et que je ne peux pas être à l’entraînement, j’aimerais bien suivre en direct ce qui s’y passe.
Il y a aussi les courses. J’aimerais bien pouvoir ajouter dans Analytics les résultats et les temps des courses pour avoir tout au même endroit. Mais je sais que vous travaillez là dessus, et en Espagne c’est plus compliqué parce que nous n’avons pas d’institutions digitalisées comme France Galop…
Dès que j’ai des idées ou des nouveaux besoins, je vous les partage et je vous fais confiance pour les exploiter au mieux !”
Tweet de Jesus Lopez du 6 avril 2021
Version originale, en espagnole de l’interview avec Jesus Lopez:
¿Cuántos caballos tienes actualmente y en cuáles tienes esperanzas actualmente?
“Actualmente tenemos unos 20 caballos. No son muchos, pero tal como está la situación hoy en España no nos podemos quejar.
Tenemos 3 o 4 caballos con los que estamos especialmente esperanzados y algunos potritos para debutar. El resto son caballos de handicap, que seguramente irán ganando sus carreritas.”
¿Se acercan grandes premios?
“Si, actualmente ya hemos matriculado para los grandes premios de la temporada de primavera de Madrid. Ahora empiezan poules, derby, oaks… y por supuesto el GP de Madrid. Tenemos algunas matrículas, veremos si van cumpliendo los objetivos previos y llegamos a correr y, por supuesto, a intentar ganarlas.”
Nos encantaría echar un vistazo a tu uso diario de EQUIMETRE. ¿Cuál fue el factor determinante que le llevó a empezar a usar EQUIMETRE y a utilizar los datos recogidos para optimizar el rendimiento de los caballos?
“En resumen buscábamos algo para poder objetivar lo que vemos en la pista y sobre todo poder guardar histórico de cada uno de los caballos. La tecnología es una herramienta fundamental y resistirse a utilizarla nos parece un atraso ya que aporta muchos beneficios.
Como cualquier profesional conozco a mis caballos y cuando veo un entrenamiento tengo sensaciones sobre la velocidad, el tiempo, lo que les cuesta recuperar, etc. pero, al igual que siempre pregunto al jockey para tener otro punto de vista, me gusta cotejar la información con los datos que me facilita Equimetre y con los históricos. Al final la memoria, llega hasta donde llega, y no se puede recordar cada entrenamiento.
Además tuvimos una portra, Leilani, que ganó buenas carreras en España y tras una breve estancia en Francia falleció al terminar una carrera. Nos preocupó bastante el hecho de saber si a través de la tecnología nosotros hubiéramos sido capaces detectar algo en los entrenamientos. Empezamos a buscar sobre el tema en internet y descubrimos Arioneo.
En general nos parece muy interesante, aunque es cierto que económicamente está un poco por encima para España. Hay que tener en cuenta que hay poco volumen de caballos y solo 1 jornada de carreras semanal. Superado esto, la verdad es que nosotros estamos encantados. “
Desde el punto de vista cardíaco, en término de fitness, ¿ha podido sentir una diferencia en un caballo en particular con el tiempo y el entrenamiento? ¿Nos podrías compartir tu pantalla para mostrarnos un ejemplo donde el EQUIMETRE os permitió confirmar una sensación de progreso?
“Principalmente lo usamos cuando hacemos entrenamientos fuertes, con caballos más o menos en forma y que tienen un objetivo deportivo ya marcado.
Como sólo tenemos 2 Equimetres los optimizamos al máximo para utilizarlos con los caballos que más nos interesan, según diferentes criterios.
Cuando empezamos, para analizar los datos necesitábamos mucha ayuda de Coline, nuestro contacto en Arioneo, porque a veces los datos pueden ser complicados. Con poca experiencia y sin historial, un número no es más que un número y te dice muy poco. Pero con el tiempo, hemos acumulado un histórico interesante, que nos permite destacar tendencias o datos anormales que te muestran y explican lo que vemos en la pista.
En nuestro caso, hemos trabajado un dashboard en Excel donde de forma muy visual comparamos los galopes del día con el histórico y analizamos toda la información que nos da la plataforma. Además, hemos añadido los resultados de las carreras, lo que nos permite relacionar entrenamientos y resultados en competición, aunque realmente esto está condicionado a muchas otras variables.
No con todos los caballos es igual de sencillo analizar los datos pero, nosotros siempre ponemos como ejemplo a Baadirr, un caballo muy profesional y muy estable en todos sus indicadores. Si detectamos cualquier cambio sabemos que algo está sucediendo.”
¿Cómo eliges los caballos que monitorizar?
“Habitualmente, seleccionamos a aquellos caballos que tienen los objetivos de carreras más próximos. Creo que es el momento más interesante para recoger datos.
Con los 2 sensores, organizó los lotes para optimizar el número de caballos que se pueden analizar en una mañana.
Aunque, también es cierto que si tenemos alguna alerta sobre algún caballo y queremos ver evolución también le priorizo para que EQUIMETRE recoja la información.”
¿Cómo utiliza EQUIMETRE para tomar decisiones y adaptar sus entrenamientos?
“Analizamos los datos después de cada entrenamiento y en la propia plataforma incorporamos información sobre lo que he visto en la pista e incluso cualquier dato relevante como visita del fisio, dentista, herrador, etc. Todo eso puede condicionar y explicar ciertas variaciones.
Si detectamos que un caballo no ha recuperado bien o diferencias significativas en su zancada, por ejemplo, entonces tomo decisiones para los siguientes galopes, por supuesto.”
¿Comparte los datos recogidos, y si lo hace, con quién?
“Usamos todas las opciones que nos facilita Equimetre a la hora de compartir la información. “Descargar como PDF” el galope es interesante para enviarlo a propietarios, por ejemplo.
También compartimos la información (electrocardiogramas, frecuencias cardiacas, velocidades, tiempos…) con otros profesionales como veterinarios o jockeys, cuando es necesario. Incluso hemos colaborado en algunos estudios sobre terapias de recuperación en caballos de competición en los que esta información ha sido muy valiosa.
Por otro lado, nos gusta compartir algunos datos interesantes en las redes sociales. Creemos que los aficionados agradecen conocer más a los caballos que después ven competir. Consideramos que es algo chulo y divertido para los aficionados.”
¿Después de un año de uso de EQUIMETRE y de Premium Analytics, ha notado algunas evoluciones en los productos que le hayan gustado?
“Por supuesto que sí. Poco a poco se van incorporando nuevos elementos y nos parecen muy interesantes. Coline está siempre muy pendiente de nosotros y recoge nuestro feedback con mucha atención y dedicación.
Por ejemplo, para nosotros, la línea de meta es muy importante. Nuestros caballos entrenan en un óvalo por lo que tener identificados los últimos 1000, 500, etc era muy importante.
Y por supuesto poder exportar los datos a Excel nos ayuda mucho. Esto nos permite analizar con gráficos de manera más sencilla.
Además, sabemos que hay muchas más cosas en proyecto que estamos deseando descubrir y empezar a utilizar.”
¿Cómo le gustaría que fuera la plataforma EQUIMETRE dentro de un año?
“Lo que más me ilusiona es poder ver los datos en directo. Por ejemplo, cuando estamos de viaje y no puedo asistir a un entrenamiento, me encantaría poder seguir lo que ocurre en directo.
También nos gustaría poder incorporar datos sobre la carrera deportiva de cada uno de los caballos. Las carreras pasadas con resultados, tiempos, etc y la planificación a futuro según el calendario deportivo en España. De esta forma a través del calendario organizar trabajo en base a los objetivos.
Sé que en Francia esto lo tenéis más avanzado a través de France Galop y que en España la situación es diferente debido a que no tenemos las instituciones tan digitalizadas.
De todas formas, ya sabéis que en cuanto se nos ocurre cualquier cosa la compartimos con vosotros porque confiamos en que tomáis nota y la aprovecháis al máximo. “
Mots-clés: entraînement de chevaux de course, EQUIMETRE, monitoring, chevaux de course