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Cardiofréquencemètre, accéléromètre, centrale inertielle, GPS… ces termes vous parlent ? Lorsque l’on s’intéresse à la sport science, et plus particulièrement au fonctionnement de ces nouvelles technologies qui permettent de collecter des données, il est très facile de se perdre parmi tous ces termes techniques. Collecter et analyser des données est une chose, comprendre comment fonctionne la machine qui les collecte et les traite en est une autre. Grâce à Thomas Buisson, directeur technique chez Arioneo, nous vous ouvrons les portes de notre capteur équin, EQUIMETRE.
Quel est le secret de ce boitier noir capable de mesurer des données sur vos chevaux de course afin de calculer plus de 300 paramètres dédiés au management de la santé et de la performance ? Comment concevoir un tel produit ? Quelles sont les différentes étapes de développement ? Quelles sont les spécificités ?
1. Un cahier des charges bien rempli
Développer les premières électrodes conçues uniquement pour les chevaux
1 an. C’est le temps qu’il a fallu pour concevoir les premières électrodes brevetées uniquement dédiées à la mesure de la fréquence cardiaque d’un cheval. Nos électrodes sont constituées de picots et d’une mousse. Les picots permettent de traverser les poils, et la mousse permet d’accumuler la transpiration du cheval afin d’améliorer la conductivité de l’électrode. Généralement, en clinique par exemple, les vétérinaires utilisent un gel afin d’améliorer la conductivité. Il était cependant impensable de demander cela dans la routine d’entraînement d’un cheval de course !
Signal ECG embarqué, enregistré avec Equimetre
La robustesse mécanique
Le premier challenge concerne la robustesse du produit. Le secteur équin est un milieu agricole, faisant intervenir des chevaux de plus de 500kg, au cœur de l’action permanente des va-et-vients d’une matinée d’entraînement au sein d’une écurie de course. Dans un secteur où généralement le cuir et le métal ont le dernier mot, c’est avec le plastique et l’électronique que doit être développé le capteur équin Equimetre. C’est de ce challenge mécanique qu’est née la première version de notre boîtier, qui en réalité n’était pas noire mais…. rouge !
Ne pas blesser le cheval
Sans aucun doute la plus importante des charges lors de la conception et le développement du capteur équin. Destiné à améliorer le suivi de la santé des chevaux, il est impensable d’imaginer notre capteur comme dangereux lors de son utilisation. Le choix des matériaux représente le premier élément dans la réduction du risque de blessure lié au capteur. Lorsqu’ils sont au contact de la peau du cheval, seuls des matériaux mous sont utilisés. Ainsi, le caoutchouc et/ou la résine flexible sont privilégiés.
Les électrodes sont larges, notamment celle au niveau de la sangle, afin que cela soit confortable et que l’électrode épouse la forme du cheval. Cette largeur permet de mieux répartir le niveau de pression. Les bords du capteur sont arrondis, afin de ne pas pincer ni blesser le cheval.
Cette partie a pour objectif de décaler le capteur vers la droite, afin de le maintenir en place sur la sangle et éviter que ce dernier ne se déporte sur la gauche. Cela protège l’épaule du cheval.
Être précis
Le cheval de course est un athlète hors norme. Ainsi, pour monitorer son entraînement il était essentiel de proposer un produit précis, et validé scientifiquement. C’est dans cette quête de précision qu’est développé Equimetre.
2. L’intérieur du capteur EQUIMETRE
De quoi est composé ce petit boîtier noir ?
- Une batterie
- Une carte mémoire pour enregistrer toutes les données de l’entraînement sans avoir à les synchroniser entre chaque cheval.
- Une centrale inertielle – Dans l’Equimetre, il y a un accéléromètre 3 axes et un gyroscope 3 axes. Cela permet de mesurer l’accélération et la vitesse de rotation du boîtier dans toutes les directions. Ces informations sont utilisées pour évaluer l’allure à laquelle le cheval se déplace grâce à l’intelligence artificielle et la fréquence des foulées.
- Un GPS – L’Equimetre contient un module GNSS. Ce dernier reçoit les signaux de satellites de 4 constellations : GPS (américain), Glonass (Russe), Galileo (européen) et Beidou (Chine). Ces signaux servent à calculer la position en temps réel. La précision de position dépend du module GNSS, des conditions atmosphériques, de la présence de bâtiments et du nombre de satellites visibles. Un minimum de 4 satellites est nécessaire pour obtenir une position, et plus le nombre de satellites augmente, plus la précision augmente.
- Une antenne RFID – Cette antenne RFID (Radio Frequency Identification) est l’élément qui effectue la reconnaissance de la puce vétérinaire de votre cheval. Le lecteur émet un signal auquel répond l’étiquette (comprise dans la puce). C’est ainsi que peut s’effectuer une identification numérique pour les puces RFID.
Sur la plateforme, cela nous permet d’obtenir une carte géographique avec les données du cheval :
3. Quelles perspectives d’avenir pour ce capteur équin ?
Conscients que le monde est en perpétuelle évolution, nos équipes ne se sont pas arrêtées à la première version d’Equimetre. En effet, dans une optique d’innovation continue, une version 2.0 du capteur a été conçue. Cette nouvelle version du boîtier est actuellement en cours de test ! Plus petite et plus robuste, elle répond à de nombreux challenges quotidiens du monde des courses. À présent, Equimetre n’a plus aucun secret pour vous !
Mots-clés : capteur équin, equimetre, composants, data, solution, performance, santé