Accueil 9 Entraînement 9 Louisa Carberry: « Equimetre est un vrai atout pour affiner notre entraînement au quotidien »

Installée à Senonnes depuis plus de 12 ans, l’entraîneuse britannique Louisa Carberry s’est fait un nom dans le monde des courses d’obstacles en France. Attachée à une approche rigoureuse, elle mise à la fois sur l’œil, le ressenti et désormais la data, notamment grâce à Equimetre. Elle nous partage son expérience avec ces outils qui ne remplacent pas l’intuition, mais viennent la renforcer avec objectivité.

Découvrez la vidéo de l’interview: lien

Pourriez-vous vous présenter s’il vous plaît ?

Je suis Louisa Carberry, entraîneuse de chevaux d’obstacle. J’exerce depuis environ 12 ans à Senonnes, après avoir travaillé trois ans à Chantilly chez Alain de Royer-Dupré. Je suis d’origine anglaise et je suis en France depuis une quinzaine d’années.

Nous avons huit chevaux qui sortent à l’entraînement chaque jour, montés par moi, mon mari et notre équipe. Notre objectif est d’adapter le travail au cas par cas, selon les besoins de chaque cheval. 

Pourquoi avoir choisi d’utiliser Equimetre ?

Cela faisait un moment que nous chercions un outil complémentaire à notre regard d’entraîneur. Nous avons étudié plusieurs technologies, et Equimetre nous a semblé le plus pratique et complet. Il est facile à installer, on n’a pas besoin de téléphone au moment de la collecte, et les données sont disponibles très rapidement après la séance.

C’est un vrai plus : cela ne remplace pas notre travail, mais ça permet de réfléchir différemment sur la séance qui vient d’avoir lieu.

À quelle fréquence analysez-vous les données ?

Nous utilisons les capteurs deux à trois fois par semaine, notamment les jours où les chevaux font des exercices plus poussés. On essaie de télécharger les données le jour même, pendant que c’est encore frais dans nos esprits : les impressions des cavaliers, les conditions de piste, etc. On ajoute parfois des notes contextuelles (terrain plus lourd, vitesse du lot, etc.), pour avoir une lecture plus complète ensuite.

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Quel est le paramètre ou la fonction que vous trouvez le plus utile ?

Pour l’obstacle, le plus crucial est le temps de récupération cardiaque. Nos chevaux doivent avoir une bonne condition car ils font de longues distances. On observe aussi la vitesse, même si ce n’est pas toujours un indicateur absolu. Ce qui compte aussi, ce sont l’amplitude, la cadence, et la capacité à allonger les foulées tout en accélérant.

Chaque cheval est différent, donc il faut les connaître pour bien interpréter les données. On regarde aussi la fréquence cardiaque pour évaluer leur effort réel.

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Avez-vous une anecdote où Equimetre vous a été particulièrement utile ?

Oui, par exemple avec certains chevaux, on se demandait s’ils manquaient de capacité ou simplement de volonté. Grâce aux données, on a pu voir s’ils travaillaient vraiment à leur maximum ou non. Cela a conforté nos décisions, que ce soit pour adapter l’entraînement ou orienter leur carrière.

C’est aussi très utile pour communiquer avec les propriétaires. Leur montrer des statistiques précises et visuelles, c’est plus convaincant qu’un simple retour verbal. Ils apprécient de voir l’évolution noire sur blanc.

Pourquoi être passée de 2 à 6 capteurs ?

Quand on n’avait que deux capteurs, on devait choisir seulement deux chevaux par lot, ce qui limitait la vision globale. En passant à six capteurs, on peut équiper quasiment tout un lot, qui travaille sur la même piste, à la même heure. Cela permet des comparaisons fiables et cohérentes.

Cela a complètement changé notre manière de comprendre les entraînements collectifs.

Vous avez fait évoluer votre système d’entraînement. Quel rôle ont joué les données dans cette évolution ?

Au début, comme beaucoup d’entraîneurs, on apprend sur le tas : comment utiliser les pistes, gérer les chevaux, organiser l’écurie. L’arrivée d’Equimetre, il y a un peu plus d’un an, nous a permis d’ajuster les vitesses, d’identifier les chevaux qui doivent travailler un peu plus ou un peu moins, et surtout d’adapter le programme selon leur capacité de récupération.

Cela nous aide à prendre des décisions plus précises chaque jour, dans notre logique de travail individualisé.

Comment combinez-vous intuition, ressenti des cavaliers et données scientifiques ?

L’avis des cavaliers est très important, tout comme notre propre ressenti. Equimetre vient en complément, comme un soutien objectif. Il ne remplacera jamais notre jugement, mais il peut nous guider, confirmer ou questionner certaines impressions.

Comment voyez-vous l’avenir des données dans l’entraînement ?

Je pense que le monde des courses reste assez traditionnel, mais les outils comme Equimetre sont de plus en plus utiles, notamment pour répondre aux attentes des nouveaux propriétaires, qui veulent des retours plus réguliers.

Les données permettent d’envoyer des comptes rendus hebdomadaires ou mensuels, selon la demande. C’est un vrai atout de communication et une tendance qui va sûrement continuer à se développer.

Quels sont vos objectifs pour les mois à venir ?

Notre grand objectif pour l’automne, c’est Gran Diose, qui se prépare pour le Prix La Haye Jousselin, qu’il a remporté l’an dernier. On espère arriver au top en novembre, pour tenter de rééditer cette belle performance.

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Photo : Louise Dugardin – Arioneo