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Optimiser le travail locomoteur du cheval de course

Entraînement, Locomotion

travail locomoteur du cheval

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1. Choix de distance en fonction du profil locomoteur

Les paramètres de cadence et d’amplitude ont un impact immédiat sur la fatigue ressentie par le cheval. Il est donc possible de déterminer sur quel type de course faire courir les chevaux en observant leur profil locomoteur.

En quoi la locomotion influence-t-elle les stratégies d’engagement ? Comment déterminer la distance optimale d’un cheval grâce à son profil locomoteur ? Quelles stratégies adopter durant le finish ? 

La cadence et l’amplitude ne sollicitent pas les mêmes filières énergétiques. Si une cadence élevée permet d’obtenir une accélération soudaine, elle ne peut cependant pas être soutenue longtemps car elle dépend du système cardiorespiratoire. À l’inverse, l’amplitude maximale nécessite un temps de développement plus long et une musculature puissante. Une fois atteinte, le cheval rencontre moins de difficultés à maintenir une foulée ample. Analyser le profil locomoteur permet ainsi de maximiser les chances de réussite. 

Lors des engagements, une distinction doit être faite entre le profil locomoteur lorsque le cheval galope à la même vitesse qu’un train de course (par exemple le profil locomoteur à 60km/h) et les paramètres locomoteurs maximaux atteints pendant des pointes de vitesse. Le premier influence le choix d’engagement, tandis que la locomotion maximale influence la stratégie d’accélération pendant la course et au finish.

Il est conseillé de connaître l’allure de la course visée (en retirant les temps des premiers 200m et des derniers 600m). En général, elle se situe autour des 60km/h au galop et autour de 1min12s par kilomètre au trot, ces vitesses variant selon les distances de course. Il s’agit ensuite de déterminer la cadence et l’amplitude du cheval à cette vitesse. 

Si la cadence est trop élevée par rapport à la distance de la course (trop longue), le cheval risque de se fatiguer très vite et ne possèdera pas les capacités nécessaires pour tenir l’accélération assez longtemps. Dans le cas contraire, un cheval possédant un cadence trop basse pour la distance de la course (trop courte) ne dispose pas des capacités d’accélération nécessaire pour suivre les variations de rythme de ses adversaires. 

2. Stratégie de course et gestion de la locomotion

Afin d’élaborer une stratégie de course gagnante, la connaissance des valeurs maximales de cadence et d’amplitude fournit de précieux indices.

Il s’agit tout d’abord de connaître la cadence et l’amplitude du cheval à sa vitesse maximale. En comparant ces valeurs avec les valeurs moyennes durant le finish de la course visée, il est possible de savoir si ce cheval a une meilleure amplitude ou une meilleure cadence que les autres concurrents. Les chevaux avec une meilleure cadence peuvent se permettre d’attendre le dernier moment pour lancer le sprint car ils atteindront rapidement leur vitesse maximale. À l’inverse, les chevaux ayant une grande amplitude doivent être lancés de plus loin afin de pouvoir atteindre leur vitesse maximale.

Ces valeurs doivent cependant être pondérées par l’écart entre les valeurs maximales et les valeurs à vitesse de course. Si l’écart amplitude maximale – amplitude de course est élevé, il est judicieux d’augmenter la distance de sprint. Dans le cas contraire elle peut être raccourcie.

Exemple

Prenons l’exemple de deux chevaux, ARION I et ARION II, possédant chacun un profil locomoteur différent.

En comparant les valeurs à 60km/h de ARION I et ARION II avec les moyennes de course, il apparaît qu’ARION I possède une cadence très élevée. Cela devrait l’avantager dans les courses très courtes (sur 1200m environ). En revanche, ARION II dispose d’une cadence très faible qu’il compense par une grande amplitude. Les courses plus longues devraient être en sa faveur.

Une fois la distance choisie, la stratégie de finish diffère. ARION I a une amplitude maximale très proche de son amplitude de course (moins de 20cm d’écart), il peut donc attendre avant de lancer le sprint et garder la longueur de sa foulée en augmentant sa cadence. Pour ARION II, au contraire, son amplitude maximale est éloignée de son amplitude de course, d’où l’intérêt de lancer le sprint de loin afin de lui permettre de déployer ses foulées.

travail locomoteur du cheval
travail locomoteur du cheval

Selon l’effort demandé, le cheval augmente préférentiellement sa cadence ou son amplitude. Étudier la cadence et l’amplitude d’un cheval au train de course permet de bénéficier d’une aide précieuse dans le choix des distances d’engagement. La cadence et l’amplitude maximale sont, elles, déterminantes dans l’élaboration de la stratégie de finish.  

Mots-clés: travail locomoteur, profil locomoteur, choix de distance, stratégie de course, amplitude, cadence